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Photo du rédacteurRosalie Landry

Ultimate Frisbee en expansion

J'ai eu l'honneur de recevoir en entrevue la joueuse de Ultimate Sarah Killeen. Cette jeune gatinoise âgée de 17 ans a accepté de me rencontrer pour discuter de sa carrière. Une opportunité pour moi d'en apprendre davantage sur ce magnifique sport.


Moi: Est-ce que tu peux me parler un peu de ton parcours?

Sarah: J'ai commencé à jouer en secondaire 1.J'ai joué tout mon secondaire et en secondaire 2, j'ai fait pour la première l'équipe régionale de l'Outaouais. Donc depuis ce temps, je fais les deux équipes, soit l'équipe de l'école et l'équipe régionale. Je viens juste de me faire sélectionner pour l'équipe du Québec.

Moi: Comment pourrais tu décrire ton sport?

Sarah: C'est un sport d'équipe qui est un peu un mélange du football, basketball et soccer. Le but est de faire un « touchdown» dans la zone des buts. Ce qui est bien avec ce sport c'est qu'il n'aille pas d'arbitrage, donc il faut vraiment bien connaitre les règles. Il faut aussi faire preuve d'un bon esprit sportif.

Moi: Est-ce que des fois ça créer des situations sur le terrain?

Sarah: Oui, parfois ça arrive, mais si nous ne sommes pas certains, on reprend le point.

Moi: Est-ce que les entraineurs ont une influence dans la décision arbitrale?

Sarah: Non, c'est seulement les joueurs. Chaque équipe a un capitaine « spirit » qui s'occupe de régler les conflits.

Moi: Très intéressant! Quels aspects de ton sport te passionnent le plus?

Sarah: C'est le « spirit »! J'ai essayé d'autres sports d'équipe, mais je trouve qu'il n'a rien de semblable. Tu deviens littéralement amis avec les joueurs de l'autre équipe. J'aime aussi que ce soit un sport mixte.

Moi: Est-ce le même principe que le football soit 6 points par touché?

Sarah: Non, c'est un point par touché. La seule façon de faire un point est d'attraper le Frisbee dans la zone des buts.

Moi: Il y a combien de point en moyenne dans un match?

Sarah: Dans du 4 contre 4, la partie dure 50 minutes, donc les points peuvent aller jusqu'à environ 20 points.

Moi: Est-ce que la compétition est bonne dans la région?

Sarah: Il en a pas beaucoup. Dans les tournois, on va plus à Montréal et Sherbrooke. C'est plus populaire dans ses coins là. On travaille fort pour mettre Gatineau sur la map!

Moi: Quels types d'entrainements est plus utiles pour pratiquer ce sport?

Sarah: Définitivement, l'entrainement de cardio et augmenter la hauteur des sauts.

Moi: J'ai déjà joué un peu à ce sport, mais je voulais seulement confirmer que tu n'as pas le droit de bouger avec le frisbee.

Sarah: Exactement, un pied doit rester planter au sol tandis que l'autre peut servir de pivot.

Moi: Tu joues compétitif, est-ce que tu trouves difficile de balancer la vie sociale et la vie personnelle?

Sarah: Oui, mais j'ai monté graduellement de niveau et j'ai appris à gérer tout ça. Mais, ça peut être assez difficile.

Moi: Quels éléments différencient ton sport aux autres?

Sarah: Clairement le principe de l'autoarbitrage et le « team spirit ». On doit aussi à la fin évaluer l'autre équipe sur leur esprit sportif. Dans ce sport, c'est presque mieux de gagner la première place « spirit » que la première place au pointage.

Moi: Combien de temps dure la saison?

Sarah: La saison dure environ deux à trois mois. L'hiver, je joue sur des terrains synthétiques à Branchaud-Brière et l'été, je joue à l'extérieur.

Moi: Quelle est la grande différence entre les deux saisons?

Sarah: Je dirais le vent. Ça prend vraiment une technique spéciale. C'est plus difficile, mais c'est plus le fun. On est aussi à risque de tous types de météo.

Moi: Est-ce que vous jouez souvent du 7 contre 7?

Sarah: Au niveau que je suis, on n'a pas assez de joueur pour jouer du 7 contre 7.

Moi: Comment pourrais-tu décrire l'ascension de ce sport?

Sarah: Au niveau des écoles, je pourrais le décrire comme le nouveau football. Lors de matchs, il a souvent un grand public. Aussi les parents préfèrent voir leurs enfants jouer à un sport sans contact.

Moi: Quels sont les possibilités de développement a niveau professionnel?

Sarah: Il y a des équipes nationales, dont l'équipe du Canada. Au niveau masculin, il y a l'AUDL et au niveau féminin, il y a la Premier Ultimate League.

Moi: Est-ce que le niveau professionnel t'intéresse?

Sarah: Oui, justement à l'automne, je vais m'essayer pour l'équipe canadienne.

Moi: Est-ce qu'il y des universités reconnus dans ce sport?

Sarah: Oui, Ottawa a gagné les nationaux cette année et Carleton qui est arrivé en deuxième. Au Québec, Sherbrooke et l'Université de Montréal sont les plus connus pour ce sport.

Moi: En jouant dans une ligue mixte, peut-on affirmer que c'est un sport plus inclusif?

Sarah: Je dirais oui et non. Oui, car tout le monde peut jouer, on a d'ailleurs eu un joueur transgenre dans l'équipe. Vu que nous étions une ligue mixte, aucun débat n’était possible. Mais en revanche, c'est certain qu'on peut y retrouver du sexisme.

Moi: Est-ce un sport qui gagne en popularité dans le monde?

Sarah: Oui, ça commencer en Europe. Presque chaque pays ont leur équipe nationale. Ce n'est pas encore aux Jeux olympiques, mais on va s'essayer pour 2026.

Moi: Peux-tu expliquer l'importance que représente l'équipe relève féminine?

Sarah: J'ai appris il n'y a pas très longtemps que l'équipe existait. C'est mon coach cet été qui m'a proposé de m'essayer pour l'équipe. C'est devenu un rêve de faire cette équipe. Lorsque j'ai reçu la lettre d'acceptation, j'en ai pleuré.

Moi: Cette équipe représente le Québec, donc les entrainement ne doivent pas être à Gatineau?

Sarah: Exactement, le premier entrainement était à Québec. Le prochain est à Saint-Jean-sur-Richelieu. Je suis la seule de Gatineau.

Moi: Quels sont les postions?

Sarah: Les deux postions sont handler et cutter. Il y a aussi une ligne défensive. Tant qu'il n'a pas de point, il est impossible de faire un changement. Parfois, ça peut durer une dizaine de minutes, c'est long! Sur la ligne défensive, c'est souvent ceux qui ont le plus de cardio, plus de vitesse et athlétique pour aller défendre le disque.

Moi: Peux-tu me parler de l'opportunité du tournoi en Colombie?

Sarah: C'est un tournoi mondial, on va jouer contre des équipes d'un peu partout dans le monde. Ce n'est vraiment pas quelque chose que je m'attendais à faire aussitôt dans ma carrière. Ce tournoi va être au mois d'avril lors du weekend férié de Pâques.


J'espère que vous avez apprécié cette entrevue. Je remercie Sarah Killeen de m'avoir accordé ma première entrevue. Si vous voulez en apprendre davantage sur ce magnifique sport, je vous invite à aller regarder la page Youtube Ultiword.


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